Thaïlande Traités d'extradition et procédures

Procédure d'extradition

Lorsqu'un étranger commet un crime en Thaïlande et qu'il est incarcéré pour cette raison, son rapatriement dans son pays d'origine pour y être jugé n'est pas automatique. Pour qu'un individu soit extradé, une procédure officielle d'extradition doit être engagée. L'extradition est une procédure complexe et la Thaïlande n'a conclu des traités d'extradition qu'avec un nombre restreint de pays. S'il n'existe aucun traité de ce type entre la Thaïlande et le pays d'origine de l'auteur de l'infraction, ce dernier peut être tenu de rester en détention en Thaïlande. Il est important de noter que si les prisons thaïlandaises font partie d'un système qui s'efforce en permanence d'améliorer les conditions et de faire respecter les normes, elles n'en sont pas moins confrontées à certains défis.

Pays ayant conclu un traité d'extradition avec la Thaïlande

Actuellement, les pays suivants ont conclu des traités d'extradition avec la Thaïlande : Australie, Bangladesh, Belgique, Canada, Cambodge, Chine, Fidji, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Corée du Sud, États-Unis d'Amérique et Royaume-Uni ; la Hongrie et la Fédération de Russie ont récemment été ajoutées à cette liste.

Loi sur l'extradition, B.E. 2551 (2008)

Selon la loi sur l'extradition de la Thaïlande, à la section 7. Une infraction pouvant donner lieu à extradition doit être une infraction pénale, prescrite par les lois de l'État requérant et de la Thaïlande comme une infraction pénale passible de la peine de mort ou d'une peine d'emprisonnement ou d'autres formes de privation de liberté de plus d'un an, peu importe si elle est prescrite comme une infraction de la même catégorie ou portant le même nom dans les deux pays.
Article 8.

L'extradition commence par une demande d'extradition de l'Etat requérant.

- La demande d'extradition de l'État requérant qui a conclu un traité d'extradition avec la Thaïlande est transmise à l'autorité centrale. Lorsque l'Etat requérant n'a pas de traité d'extradition avec la Thaïlande, la demande est transmise par voie diplomatique.
- La demande d'extradition et les documents et preuves qui l'accompagnent doivent être conformes aux règles, méthodes et conditions énoncées dans le règlement ministériel.
- La demande d'extradition et les documents et preuves visés au paragraphe 3 qui doivent être soumis à la Cour sont traduits en langue thaïlandaise et leur traduction est certifiée correcte.
- La Cour peut admettre la demande d'extradition et les documents et preuves visés dans cette section sans faire appel à des témoignages supplémentaires.

Section 9.

Le gouvernement de la Thaïlande peut envisager de remettre une personne à l'Etat requérant pour qu'elle soit poursuivie ou purge une peine dans une affaire pénale par le jugement du tribunal de ce dernier compétent pour la procédure, dans les cas suivants :

(1) lorsqu'il s'agit d'une infraction pouvant donner lieu à extradition et qui n'est pas interdite par les lois thaïlandaises ou qui n'est pas une infraction à caractère politique ou militaire ;

(2) s'il n'existe pas de traité d'extradition avec l'État requérant lorsque cet État démontre explicitement que l'extradition sera accordée à la Thaïlande de la même manière si celle-ci en fait la demande.L'infraction à caractère politique visée au paragraphe un (1) ne comprend pas les infractions suivantes :

(1) le meurtre, l'infliction de lésions corporelles ou la privation de liberté du roi, de la reine ou de l'héritier présomptif ;
(2) le meurtre, l'infliction de lésions corporelles ou la privation de liberté du chef d'État, du chef de gouvernement ou des membres de la famille immédiate de ces personnes ;
(3) la commission d'une infraction qui n'est pas considérée comme une infraction politique aux fins d'extradition selon les traités auxquels la Thaïlande est partie. L'expression "infraction militaire" désigne une infraction pénale militaire spécifique et non une infraction au droit pénal en général.

Conditions d'extradition

Les conditions requises pour extrader une personne de Thaïlande sont les suivantes :
- L'extradition n'est pas contraire à la loi thaïlandaise
- L'infraction n'est pas de nature politique : La définition de la politique n'inclut pas le meurtre ou le crime délibéré (ou toute tentative de crime) contre la sécurité d'un chef d'État ou de sa famille
- L'infraction n'est pas exclusivement de nature militaire
- Il n'y a pas de jugement définitif d'un tribunal du pays requérant déclarant la personne faisant l'objet de la demande d'extradition innocente de l'infraction ; que cette personne a déjà purgé une peine pour l'infraction ; que cette personne n'est en aucun cas empêchée d'être poursuivie pour l'infraction ; que cette personne a bénéficié d'une amnistie.

Extradition d'un citoyen thaïlandais vers la Thaïlande

Section 12. L'exécution d'une demande d'extradition d'un ressortissant thaïlandais peut être effectuée dans les cas suivants :
(1) lorsque cela est indiqué dans le traité d'extradition entre la Thaïlande et l'État requérant ;
(2) cette personne consent à être extradée ; ou
(3) il s'agit de l'extradition sous condition de réciprocité que la Thaïlande engage avec l'État requérant.

Résumé

Chez Juslaws & Consult, nous sommes conscients de la complexité des lois sur l'extradition et de leurs implications pour les personnes faisant l'objet d'accusations à l'étranger. Notre expertise en droit international, associée à une connaissance approfondie du cadre juridique thaïlandais, nous permet d'offrir un soutien juridique inégalé aux personnes confrontées à la procédure d'extradition. Que vous cherchiez à comprendre vos options juridiques, que vous ayez besoin d'être représenté ou que vous ayez besoin d'aide pour naviguer dans les méandres des traités d'extradition, Juslaws & Consult s'engage à vous fournir des conseils d'experts et à défendre vos intérêts. Nous nous engageons à protéger vos droits et vos intérêts, en veillant à ce que vous receviez un soutien juridique compétent et compatissant tout au long de votre dossier.